Là où la mer se pose...

On ne peut voir la mer sans rêver de voyages. La mer c'est le goût des algues et le bleu et le vert qui dansent sur la vague, l'écume et le sable toujours recommencés au rythme des marées, c’est le rivage heureux, c'est la porte du large ouverte aux alizés, c'est la tête en voyage vers les cinq continents. La mer qui vient battre les rochers, nous emporte sur le bruit de ses vagues indomptables et sauvages vers des ailleurs inconnus, faits d'aventure, d'évasion et de liberté.

 

Face à l’immensité bleue de cette mer qui vient baigner les galets des plages, sous les caresses d’eau, de vent, d’air et de lumière, nous ne sommes plus les mêmes, nous devenons embruns au devant du soleil. L'horizon s'ouvre, et la vie elle-même devient un vaste océan dans lequel, d'un ciel d'azur, tombent les étoiles. Ici, à travers ces moments pris à la volée, je tente de ralentir les battements du temps et retenir les souvenirs. Je raconte les mers et les océans du monde, les rivages où l'on s'oublie soi-même, le domptage d'une vague, le vague à l'âme, et le partage d'instants de quiétude et de rire sur des visages éclaboussés d'écume.  

 

La mer incessamment dissoute, incessamment recommencée, c'est l'halètement de l'esprit sur la Terre des Hommes; c'est l'image de la transformation dans la permanence, de la multiplicité dans l'unité... une diffraction de l'esprit. Paradis perdu, plage d'insouciance et havre oblitérant sa mémoire à un monde cruel ou à un quotidien parfois blessant, sur les rivages des mers les pas sont légers et innocents, l'âme a le goût salé des marées hautes, et la pensée va et vient au rythme du flux et du reflux : la mer est en nous, au plus profond de nous.

 

Là où la mer se pose... nos rêves s'éveillent...